par Roger Goselin
•
28 février 2019
Vous prévoyez acheter une propriété sous peu et avez de la difficulté à vous y retrouver dans tout le processus de l'inspection préachat? Vous devez essentiellement vous assurer de deux choses, dit Yves Joli-Cœur, avocat spécialisé en droit immobilier : que l'inspecteur retenu est membre en règle d'un ordre professionnel et qu'il détient une assurance responsabilité civile en vigueur pour les erreurs et omissions. Yves Joli-Cœur concède que c’est un peu le « Far West » au Québec en matière d’inspection préachat, car n’importe quel inspecteur, en pratique, peut se prétendre qualifié en la matière. En effet, la profession d’inspecteur en bâtiments n’est pas encadrée, la formation n’est pas obligatoire et aucun permis n’est requis. Souvent, les inspecteurs ne sont même pas assurés. D’où l’importance de jeter son dévolu sur un inspecteur idéalement membre de l’Ordre des architectes du Québec, de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec ou de l’Ordre des technologues professionnels du Québec. Ces trois ordres se sont dotés de règles de fonctionnement qui assurent, en principe, la protection du public et du consommateur. « Si vous transigez avec un membre de ces ordres professionnels, [celui-ci] est tenu de suivre une norme de pratiques », indique Yves Joli-Cœur. Bien sûr, il existe d’autres organisations qui oeuvrent dans le domaine, comme l'Association nationale des inspecteurs et experts en bâtiments et l'Association des inspecteurs en bâtiments du Québec. Ces dernières ont des normes et pratiques en matière d’inspection, mais elles ne font partie d’aucun ordre. Aussi, Yves Joli-Cœur recommande aux futurs propriétaires de ne pas hésiter à poser des questions à leur inspecteur au sujet de sa feuille de route et de son expérience. « Je vous dirais que le meilleur inspecteur préachat, c’est certainement le professionnel qui a du vécu. »